En Guyane : L’argent du contribuable au service des entreprises aurifères ?

Un membre du GIGN a été tué par balle ce samedi en Guyane lors d’une
mission de démantèlement de sites d’orpaillage illégal. Depuis 2008 et la
mission Harpie, le GIGN y est déployé et organise régulièrement des missions
armées.


Le GIGN en mission en Guyane en Janvier dernier. Photo archives Jody AMIET/AFP


L’orpaillage, une pratique qui n’a pas tous les indicateurs au vert. Ce matin, Ghislain Réty était invité sur RTL pour discuter de l’intervention du GIGN en Guyane. Selon ses propos, l’intervention du GIGN a pour objectif de protéger la biodiversité et
l’environnement en luttant contre l’orpaillage illégal. Les membres du GIGN sont
notamment chargés de la surveillance, de la recherche et de la neutralisation des
réseaux criminels impliqués dans l’orpaillage illégal.
Cette pratique, illégale, est souvent mis sur le devant de la scène comme étant une activité aux conséquences néfastes sur l’environnement et la santé des populations locales. En effet, cette activité consiste à extraire de l’or en utilisant des techniques souvent très polluantes, telles que l’utilisation de mercure. Cette substance peut contaminer les sols, les cours d’eau et la faune environnante, ce qui a un impact négatif sur la biodiversité locale. Toutefois, les gouvernements se gardent bien souvent de parler des côtés négatifs de l’orpaillage légal. Bien qu’en Guyane, l’orpaillage légal soit réglementé par le code minier et la législation
environnementale, qui établissent les exigences en matière de protection de
l’environnement, de la biodiversité et des populations locales, l’impact de cette
pratique sur l’environnement et sur les populations locales reste encore trop
important.

Des financements publics pour des entreprises privées


Avec le déploiement du GIGN en Guyane contre l’orpaillage illégal, ce sont les
contributions fiscales des Français qui sont utilisées. En effet, le financement du
GIGN provient du budget du Ministère de l’Intérieur. Le coût de l’entraînement et de l’équipement des membres du GIGN est élevé en raison de la nature de leurs
missions et des moyens techniques nécessaires pour mener à bien leurs
interventions. Ces interventions, bien qu’elles semblent légitimes et justifiées, pourraient également être considérées comme une manière de préserver le monopole des entreprises aurifères légales, soutenues par l’État. Parmi les entreprises aurifères légales, on peut citer la Compagnie Minière Montagne d’Or (CMO), créée en 2011 par un consortium de sociétés minières canadiennes et russes. Cette entreprise prévoit d’exploiter un gisement aurifère situé dans la région de Saint-Laurent-du-Maroni, dans l’ouest de la Guyane. Toutefois, le projet de la CMO a suscité des controverses et des oppositions de la part de groupes environnementaux et de certaines communautés locales, en raison de ses impacts potentiels sur l’environnement et les populations autochtones.

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