Réforme des retraites : tous unis dans la rue

REPORTAGE. Il y a quelques jours, une nouvelle mobilisation contre la réforme des retraites s’est déroulée à Epinal. Syndicats, salariés, enfants ou encore retraités étaient tous présents pour l’occasion. C’est dans la bonne humeur que le cortège a défilé dans les rues de la ville. 

Plusieurs milliers de personnes se sont réunies à Epinal, ce jeudi 16 février, pour lutter contre la réforme des retraites.
Photo : © Vosges FM

Ils sont plus motivés que jamais ! Ce jeudi 16 février, les Spinaliens étaient toujours aussi nombreux pour cette cinquième journée de mobilisation. Un peu plus de 5 000 personnes ont défilé dans les rues de la ville d’Epinal, d’après les syndicats. De leur côté, la police a recensé 2 500 personnes ce jour-là. 

Au milieu de cette marée humaine, de nombreux gilets fluorescents, drapeaux, pancartes ou encore banderoles étaient présents dans le cortège. Les manifestants se sont d’ailleurs lâchés sur les slogans : “Réforme des traîtres” ; “27 % des Français ont voté Macron, 78 % sont contre cette réforme des retraites ! En démocratie, cela signifie : retrait de la réforme !” ; “Je n’ai pas connu la tempête (1999), et je ne connaîtrai pas la retraite !”, ou encore “Ras le casque de tes réformes Macron”, pouvait-on lire à travers la foule. 

Un fourgon blanc de la CGT s’est également joint au cortège. Celui-ci était accompagné de drapeaux à l’effigie du syndicat, ainsi que du slogan “le travail a plusieurs visages, la CGT a le vôtre !”. Comme c’est le cas dans d’autres manifestations, plusieurs musiques ont également résonné dans les enceintes prévues pour l’occasion. C’est donc dans une très bonne ambiance que les Spinaliens ont déambulé dans les rues, et cela pendant trois heures. Une chose est sûre, ils sont loin d’être passés inaperçus dans la ville. 

L’ancienne génération se mobilise elle aussi 

Parmi les personnes présentes, des retraités sont venus apporter leur soutien. “Je pense aux jeunes, ce n’est pas juste pour eux”, souligne Evelyne, une septuagénaire. Son mari, ancien membre de la CFDT, était lui aussi présent dans le cortège : “Même si nous sommes en retraite, on se mobilise aussi pour nos enfants et nos petits enfants”, explique-t-il. Tous deux vêtus d’un manteau et d’une écharpe, ils ont bravé le froid pour participer à cette manifestation. C’était “vraiment important d’être ici” a affirmé le couple. Un peu plus loin dans le cortège, Daniel, retraité de l’Education nationale, participe également à la mobilisation. Accompagné de sa pancarte, où il est écrit “nous ne battrons pas en retraite”, ce sexagénaire tient à se montrer solidaire pour les nouvelles générations. “J’avais 58 ans quand je suis parti à la retraite. Aujourd’hui nous devons nous mobiliser pour les générations à venir”, a-t-il confié. C’est d’ailleurs un avis très largement partagé par les nombreux manifestants aux cheveux grisonnants qui l’entourent.

Au détour d’une rue, Monique observe la foule du coin de l’œil. Elle vient de sortir du Monoprix, son sac de courses à la main : “Je suis déjà retraitée, cette réforme ne me concerne plus”, déclare-t-elle. Ce n’est évidemment pas la seule, d’autres personnes n’ont pas souhaité se joindre au cortège. “Je comprends leurs arguments et leur colère, mais je ne me sens pas concernée. Je les soutiens de loin”, explique Sylvie, 68 ans, assise à la terrasse d’un café.

C’est dans une ambiance légère et festive que le cortège est finalement arrivé sur la place Foch, aux alentours de 17 heures. Le prochain rendez-vous est fixé le 7 mars prochain, avec une réelle volonté des syndicats de mettre “la France à l’arrêt”.

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