Don de sang : les Français répondent présents 

REPORTAGE. Depuis quelques jours, les stocks de l’Établissement Français du Sang viennent de passer les 100 000 poches de sang. Après de nombreux appels aux dons, les Français ont finalement répondu présents et se sont mobilisés au maximum. Une bonne nouvelle pour l’EFS, qui espère que cela va perdurer dans les semaines à venir. 

La maison du don Crozatier, située dans le douzième arrondissement, accueille le public du lundi au vendredi.
Photo : © Mathilde ALBERT

A la maison du don Crozatier, dans le douzième arrondissement de Paris, il est seulement dix heures du matin et déjà plusieurs personnes attendent de pouvoir donner leur sang. Tous les créneaux de la journée sont pris, l’équipe présente dans les locaux va donc s’occuper d’une quarantaine de personnes jusqu’au soir. Une bonne nouvelle pour l’Établissement Français du Sang, dont les stocks viennent de passer la barre des 100 000 il y a quelques jours. “Nous étions à 80 000 poches de sang il y a encore quelque temps et aujourd’hui nous sommes à un peu plus de 100 000, c’est donc une bonne nouvelle puisque les stocks ont un peu augmenté. Mais cela reste le minimum pour pouvoir répondre correctement aux besoins de nos patients, il faut que l’on poursuive sur cette lancée”, explique Hortense Nin, chargée de la communication de l’EFS Île-de-France, présente ce jour-là. 

Parmi les donneurs présents à la maison du don Crozatier, certains sont de véritables habitués, ils viennent régulièrement dans les locaux. “C’est vraiment important de donner son sang, et puis l’EFS en a bien besoin en ce moment. J’essaie de venir le plus souvent possible, c’est quelque chose qui me tient à cœur”, confie Murielle, donneuse depuis plus de cinq ans, en attendant son tour.

Assis sur des chaises, juste à côté de l’accueil, les donneurs ayant un rendez-vous patientent. Ils doivent remplir une fiche médicale avant de passer un entretien avec un médecin de l’EFS. Ce dernier déterminera s’ils sont aptes ou non à donner leur sang. Parmi les personnes présentes, Enzo, un jeune homme de vingt-six ans, vient pour la première fois. “J’ai décidé de me lancer quand j’ai vu plusieurs personnes de mon entourage le faire, mais je suis un peu stressé pour ce premier don. Même si je sais que c’est pour une bonne cause, j’ai toujours cette petite appréhension”, raconte-t-il. Mais il peut compter sur le personnel présent sur place pour répondre à toutes ses questions, afin qu’il soit le plus détendu possible. Quelques instants plus tard, vient le moment pour Enzo de s’installer dans la salle dédiée aux donneurs. Ce dernier est tout de suite plus apaisé après avoir discuté avec le médecin, ainsi que Marie, l’infirmière qui s’occupe de lui prélever son sang. 

De nombreux sièges sont disposés dans la salle, de manière à accueillir plusieurs personnes en même temps. C’est donc dans une ambiance agréable et bienveillante qu’Enzo va échanger avec les autres donneurs. “Quand je viens ici, j’aime discuter avec le personnel et les donneurs, c’est toujours un bon moment”, explique Philippe, un quinquagénaire. “Je viens régulièrement et je vois souvent de nouvelles têtes, ça fait plaisir parce que cela signifie que les gens se rendent compte qu’il y a vraiment besoin de donner son sang”, renchérit Sandra. Une fois le prélèvement fini, le jeune homme rejoint l’espace de restauration prévu pour les donneurs, sourire au lèvre : “Ça s’est très bien passé, l’infirmière m’a mis à l’aise et j’ai pu discuter avec les donneurs, ce qui m’a totalement rassuré. Je n’ai vraiment pas vu le temps passer, raconte Enzo. Je sais maintenant que je vais pouvoir revenir donner mon sang”. Une réussite pour l’Établissement Français du Sang, dont l’objectif est de “faire venir de nouveaux donneurs mais aussi de les fidéliser pour qu’ils puissent revenir régulièrement dans les prochaines collectes”, souligne Hortense Nin. En fin de matinée, la maison du don Crozatier a déjà reçu une vingtaine de personnes dans ses locaux, et cela va se poursuivre jusqu’en milieu d’après-midi.

Post navigation

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *